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Signé Poète X

Signé Poète X, Elizabeth Acevedo, Nathan (collection live’), 2018, 381p.

Xiomara est une jeune américaine née de parents dominicain. La naissance de Xiomara est un miracle seulement, ce miracle n'a pas duré… Xiomara est l’opposé de ce que sa mère aurait voulu: Elle est grande, forte tête, elle joue des poings, elle rêve de mec et pas de catéchisme, elle écrit et ne prie pas. Alors, lorsqu’un club de slam ouvre au lycée, la jeune fille est prise entre deux eaux: Sa mère ou sa passion?

 

J’ai directement pris Xiomara en affection, elle aime écrire, n’entre pas dans un moule et n’est pas trop croyante. Depuis très jeune, elle a droit aux regards désobligeants sur son physique et ses formes, chaque jour un énorme combat.


Dans ce roman, on retrouve aussi Mme Galliano, une prof à l’écoute et passionnée, qui croit en ses élèves et leur talent. Elle le tire vers le haut et veut les aider, n'hésite pas à prendre de son temps pour eux (En bref, la prof parfaite).


Enfin, on croise aussi Xavier, le frère jumeau de Xio. Un beau personnage bien que peu exploité selon moi, j’aurai aimé que leur relation soit un peu plus développée.


Écrit en vers, ce roman coloré nous parle de nombreux sujets avec une plume poétique. Elizabeth Acevedo brise les tabous, notamment celui de la religion dont on parle encore peu. Au travers de Xiomara, elle parle aussi du rapport au corps et du féminisme. Par la relation de la jeune fille avec sa mère, on aborde le regard et les exigences -parfois abusives- des parents.


Dans ce roman, l'héroïne se libère de ses maux à travers ses mots. Non pas en écrivant des petites histoires, mais à travers la parole orale; le salm. Un type d’écrit dont on parle peu (citez-moi un/e autre slameur/euse que Grand Corps Malade?). J’ai trouvé que le slam avait vraiment toute sa place dans ce roman en vers.


Le roman se lit vite tellement on est pris par la douceur et la beauté des rimes. J’ai beaucoup aimé la structure du récit qui inclut en plus des vers, quelques devoirs (en prose) et leurs brouillons, ce qui permet d’en apprendre un peu plus sur Xiomara, mais aussi de nous poser à nous les questions des devoirs.

Enfin, j’ai beaucoup aimé que certains passages soient laissés en espagnol (2-3), ce qui rappelle la culture dominicaine des parents de l'héroïne. Mais aussi, ça apporte une sonorité différente très jolie!


Beaucoup de belles vérités sont écrites dans ces lignes.


En conclusion, un roman à la plume, à l'héroïne et aux messages forts: un livre à lire!


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