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Dear Evan Hansen

Dear Evan Hansen, Val Emmich, Bayard, 2021, 350 pages.


Evan Hansen fait partie de ces lycéens qui n'ont pas vraiment d'amis. À vrai dire, ses seuls rapports sociaux sont sa mère et son psy. Son psy qui lui a d'ailleurs conseillé de s'écrire des lettres à lui-même. Ça ne lui sert pas à grand-chose, mais il le fait quand même. Jusqu'au jour où Connor, un élève turbulent, lui pique la dernière lettre qu'il a écrite. Et qu'on retrouve ce garçon mort quelques heures plus tard, la lettre en poche… L'existence d'Evan est alors bousculée, au centre de l'attention et le garçon s'enferme dans une spirale de mensonges…

 

Dear Evan Hansen est un roman qui traite d'anxiété sociale, de suicide et de dépression. Rien de bien joyeux vous allez dire, et pourtant, le livre se lit sur un ton assez léger qui permet d'enlever de la lourdeur au sujet. Il n’est pas drôle pour autant, mais le style des auteurs permet une certaine fluidité.


On rencontre donc Evan et son anxiété sociale, une anxiété bien exprimée au début, mais qu'on perdait un peu au fur et à mesure des pages (tant mieux pour lui, j’ai envie de dire!). Evan est un garçon sympathique, auquel on s'identifie un peu mais pas non plus tant que ça. Malgré tous ces mensonges, on n'arrive pas à lui en vouloir car il veut faire bien mais… Ça foire un peu!


Un personnage que j'ai beaucoup apprécié, c'est Jared: ce pote dont il ne faut jamais suivre les conseils, mais ça, tu ne t'en rends compte qu'après les avoir suivis… Jared à un humour sarcastique qui m'a beaucoup plus. Il dit les choses sans filtre et est là quand on a besoin de lui (mais il ne faut pas abuser non plus!). J’aurai aimé qu’il interagisse encore un peu plus.


Comme je l'ai dis un peu plus haut, ce roman traite de suicide et dépression. En effet, on a de temps en temps un petit chapitre sur Connor, après sa mort, ce qui nous permet d'en apprendre plus sur lui et de comprendre pourquoi il a décidé d'en finir. Ces passages ne sont pas toujours faciles, mais ne sont pas anxiogènes non plus, grâce au style des auteurs. Ici aussi, j’aurai aimé avoir plus de ces passages, avec peut-être plus de commentaires sur ce que Connor pense. Je m’attendais à plus à propos de ces passages, or, j’avais l’impression que le garçon s’en fichait de ce qui se passait sous ses yeux.


Je suis plutôt contente de cette fin, assez réaliste et dans la continuité de l'histoire. En d'autres termes, même si ce n'est pas un coup de cœur, je recommande cette lecture, qui parle d'un sujet important, avec un style plaisant à lire. Mais ce n’est pas la lecture de l’année pour moi.

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